Mesdames et messieurs,

 

Si nous sommes réunis ici ce soir, c’est pour aborder un problème grave et qui peut un jour vous concerner, vous ou l’un de vos proches. Car, gardez en tête que la maladie frappe toujours là ou on ne l’attend pas et que un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

 

Le trouble que nous allons étudier ce soir est :

 

 

La Bonostrite

 

 

* Définition :

 

La Bonostrite, de « Bono, bona, bonae » ( en gaélique : chanteur de Rock brun aux yeux bleus ), et de « Strite » du nom du cri poussé par la victime lors de la crise et aussi de « Stritus, Streetus », du nom de « Where the ... have no name » qui n’en a donc pas -les polyglottes auront noté-, est un mal qui, au même titre que la ménopause, frappe le plus souvent la gent féminine, et ce sans, dans un cas comme dans l’autre, qu'on n’ait jamais réellement réussi a déterminer pourquoi. [ cependant, quelques cas de Bonostrite ont aussi été répertories chez certains individus de sexe masculin ou à determiner ]

 

 

* Comment la repérer :

 

Les signes avants coureurs de cette maladie sont une forte propension a l’écoute d’un certain nombre de chansons dont le nom a été répertorie par le docteur P. Bruhat dans son ouvrage « Discografia den von de U2 groupenzwieg » ( disponible en anglais sur son site ).

A aussi été observée chez les patients une tendance maniaque à la collection, corollaire du trouble comportemental désigne par le nom d’ « achat compulsif ». Le sujet en veut plus, toujours plus, et il serait même parfois dans certains cas assez rares capable de racheter plusieurs fois le même disque sous différents formats ( Cassette, 7’’, 12’’, CD…). C’est malheureux, mais oui, ça existe. ( Fais circuler les kleenex, Raymond ! )

 

* Comment l’attrape-t-on ?

 

La Bonostrite a des origines assez mal connues. Le premier cas parait remonter a la fin des années 70, chez une femelle adolescente qui l'aurait contractée au détour d'une rue de Dublin ( comme quoi, on n'est plus en sécurité nulle part de nos jours ). On ne sait pas encore très bien comment le virus se transmet. Certains patients semblent en avoir hérite de leurs parents, mais rien n’a encore pu prouver qu’il s’agissait vraiment d’une maladie génétique.

Par contre, et j’attire votre attention sur ce point ! LA BONOSTRITE EST UNE MALADIE EXTREMENT CONTAGIEUSE ! On dénombre plusieurs grandes épidémies depuis le début des années 80, et les dernières grands ravages datent de 1992-93, 1997-98, et 2001-2002 : au cours de ces périodes, des milliers de jeunes gens innocents ont été exposés au virus, et certains ne s’en sont toujours pas remis.

 

 

* Étude de cas :

 

Prenons le cas d’une patiente S. Un peu moins de trente ans, sympa, raisonnable, bonne situation, ses voisins diront d’elle plus tard, en hochant la tête d’un air incrédule, « qu’elle était bien cette fille, je comprends pas ce qui a pu lui arriver ».

 

Bref, nous pouvons observer que l’exposition de la patiente S au stimulus B entraîne chez elle une série de gestes assimilables a des convulsions : mouvements saccadés des membres supérieurs, tremblements des membres inférieurs. Cela s’accompagne parfois de manifestations sonores assez pénibles pour l’entourage de la victime ( Hé !!! c’est Bonoooooooooo !!!! Y’a Bono là baaaas !!! ).

 

Procédons ensuite à une variation dans les conditions de l’expérience. C’est assez cruel je l’avoue, mais on ne fait pas avancer la science en mettant les bœufs dans la charrue, chers téléspectateurs. Rapprochons donc le sujet S du stimulus B ( doucemeeent. Voilà. )

 

Attention la scène suivante peut choquer les âmes sensibles, prière d’éloigner enfants et femmes enceintes de l’estrade, mesdames et messieurs, en veillant à bien refermer leurs petits strapontins derrière eux, merci.

 

Nous entrons à ce moment là dans la phase aigue de la crise. La patiente se met a écumer, ses poils se hérissent, ses yeux se révulsent, et tout ceci s’accompagne d’un cri strident reconnaissable entre mille, et qui donne son nom a la maladie. Pour les étudiants en médecine assis au premier rang, je précise que c’est également par ce cri que l’on distingue la Bonostrite de l’épilepsie.

 

Mon assistant va faire circuler des photos parmi vous, mais je vous préviens, c’est pas beau à voir.

 

 

* Évolution de la maladie :

 

Une fois la crise passée, vous entrez dans la phase la plus dure : la désintoxication. Sachez que la route sera longue et que votre compagne ne sera plus jamais la même.

Déjà, l’exposition au virus a laissé des dégâts considérables.

 

Les séquelles peuvent être diverses selon les individus, et leur gravité est proportionnelle à la fois à la distance par rapport au stimulus et au temps d’exposition a celui-ci :

 

- la perte de vitalité : Comment croire que ce corps flasque qui repose aujourd’hui quasi inanimé sur ce fauteuil, sur lequel il grimpait autrefois avec ardeur, a été un jour votre fidèle compagnon lorsque vous alliez tous deux au parc et qu’il bondissait joyeusement autour de vous pour attraper la baballe ?

 

- les hallucinations : souvent accompagnes de soupirs concupiscents et de brassage de l’air avec les terminaisons supérieures. Oui, tout ça aussi en étant réveillée.

 

- paranoia : « Ah ! j’ai vu Bono ! il m’a parlé ! Il m’a fait la bise ! Il m’a prise dans ses bras ! »

 

- délire maniaque : « je veux le revoir/je vais le revoir/je vais y retourner demain/je vais y retourner tous les jours » assimilable à la dépendance aux autres drogues dures.

 

- Voire révélation de type religieuse « J’ai vu Bono ! J’ai été touchée par la Grâce ! »

 

 

* Comment se prévenir d’une telle maladie abominable ?

 

Aucun remède n’ayant été découvert a ce jour, les soins ne peuvent être donnés qu’à titre préventif. Si vous avez des proches atteints de cette maladie, si vous sentez que vous pourriez contracter le virus, si vous écoutez U2, si vous avez la télévision ou la radio… il est déjà trop tard pour vous.

Pour les autres : 2 cuillères a soupe de boules Quiès 3 fois par jour à vie devrait réussir à vous épargner !

 

 

 

 

 

 

Toute ressemblance dans cette histoire avec des personnes fortuites ne serait que le hasard d’une incroyable infortune coincidencielle, a ne pas en blâmer l’auteur de ce texte ni de vos jours. Merci.

 

 

 

 

 

Retour à la page d'accueil